Parmi nos 8 tendances social media pour 2023, nous avions identifié l’influence responsable comme un sujet important et impactant de l’éco-système digital français.
Dès septembre 2022, Booba, célèbre rappeur à la réputation social media sulfureuse (il s’est déjà fait bannir de plusieurs réseaux sociaux), se donne pour mission de lutter contre la démocratisation des arnaques, produits interdits et autres pratiques (dropshipping) promues par certains influencers.
Ceux qu’il surnomme « Influvoleurs » profitent allègrement d’une legislation inadaptée pour s’enrichir sur le dos de fans, souvent très jeunes.
Magali Berdah, agente des principaux influenceurs concernés par cette pratique, dénonce de son coté un cyber-harcèlement de la part du rappeur et de ses fans.
Mais ce que révèle cette guerre entre Magali Berdah / Booba, ce sont les dérives de toute une industrie, déjà mis en avant par plusieurs comptes, comme :
Avant l’arrivée de cette affaire symbolique, l’influence responsable se résumait à une formation dispensée par l’ARPP (Autorité de régulation professionnelle de la publicité). A la clé : un certificat de l’influence responsable.
Disponible sur le site de l’ARPP ce certificat indique une connaissance des risques et des bonnes pratiques. Il s’agit donc de prévention pour être plus responsable lorsqu’un individu réalise une promotion sur les réseaux sociaux..
En dehors de cette initiative, rien ou presque n’existait pour réguler le marché.
Concrètement, la publicité déguisée, mensongère, ou de produits et services interdits était tolérée puisqu’aucune sanction ne pouvait être réellement prononcée, surtout pour des créateurs de contenu basés à Dubaï ou Malte, paradis à la fiscalité très avantageuse.
Depuis, le gouvernement et les parlementaires se sont mis en ordre de bataille pour cadrer la pratique et le statut d’influencers.
Côté gouvernement, une grande consultation, auprès de consommateurs mais également de professionnels du secteur a abouti sur un état des lieux et un guide pratique, disponibles ici
En Mars, l’assemblée nationale a adopté un nouveau projet de loi pour encadrer l’activité des influenceurs et des créateurs de contenus sur les réseaux sociaux. Les principales obligations de cette loi concernent les publications sponsorisées, la publicité, le statut juridique, les filtres et les contrôles.
Les influenceurs doivent désormais divulguer clairement la relation commerciale qu’ils entretiennent avec la ou les marques sur les réseaux sociaux.
La loi obligera les influenceurs à respecter certaines règles en matière de marketing et de publicité : leur message doit être transparent et éviter les informations trompeuses.
Les influenceurs doivent s’assurer que les produits qu’ils recommandent sont conformes aux lois, normes de sécurité et de qualité. Il est désormais interdit de faire de la promotion pour la chirurgie esthétique, certains services financiers,…
La loi imposera aux créateurs de contenus et aux influenceurs un statut juridique pour leurs activités.
Enfin, en cas de manquement aux règles, une « police des réseaux sociaux » intégrée au sein de la DGCCRF, sera en mesure de sanctionner l’individu ou sa société, et d’interdire l’activité d’influencers. Pour identifier les pratiques douteuses, des signalements des internautes seront facilités.
D’autres initiatives, contraignantes, ou non, sont en train d’émerger.
Parmi celles-ci, la charte de la relation influenceurs créée par le Syndicat du Conseil en Relations Publics ou encore le prochain e-label « Agences conseil en Influence responsable » évalué par l’AFNOR.
Cette structuration sera à terme bénéfique à la majorité des influenceurs, aux agences et aux entreprises souhaitant utiliser la visibilité et la communauté des influencers pour porter un message en lien avec leur image.
Surtout, cette évolution sera bénéfique aux consommateurs.
Le risque de débordement sera restreint et les délits lourdement sanctionnés.
Les agences, grandes ou petites, françaises ou domiciliées à l’étranger, vont désormais comprendre, si elles souhaitent s’adresser à des citoyens français, que la loi existe et qu’il faut s’y contraindre. Comme pour la RGPD, leur responsabilité sera engagée.
Côté marque partenaire, le risque est davantage associé à l’image.
Faut-il continuer à faire confiance à un influencer, même s’il à promu un jeu d’argent ? une fausse association ? un produit interdit ?
Faire le choix du bon influencer ne doit plus se décider en fonction de son nombre de follower. Ça n’a aucun intérêt, tant commercialement, qu’en terme d’image.
Le choix doit reposer sur une multitude de critères. Aklam peut vous aider à choisir votre futur partenaire de visibilité.
Les réseaux sociaux sont des plateformes qui évoluent constamment et très rapidement !
Au fil des mois, les nouveautés arrivent quasi quotidiennement.
De fait, des tendances émergent et instaurent des nouveaux concepts, des nouveaux formats…
Chaque français est exposé quotidiennement à plusieurs milliers de publicité : dans la rue, à…